Fontaines du Finistère

COMMANA

 Fontaine saint Jean 18^e

La fontaine saint jean  se trouve dans hameau du Mougau, très précisément au Mougau Vras. Par la D764 il faut prendre la direction de l’allée couverte qui ne se trouve pas loin  de la fontaine.

Les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem possédaient jadis à Commana une commanderie, au lieu nommé Kaerformérit dans la charte de 1160 attribuée au duc Conan IV et qui s’appelle aujourd’hui Kerfornédic. Ils avaient aussi construit non loin de là un établissement sur la voie de Quimper à Morlaix, l’aumônerie du Mougault, avec chapelle.   De la chapelle il ne reste rien, la fontaine et le moulin existent toujours

 Le Bassin de fontaine est  fermé par trois murets maçonnés en schiste. Dans la niche, statue de saint Jean, au centre du mur sud-est. Des bancs tout autour du bassin laisse un  petit emmarchement.

L’eau se déverse dans un bassin de lavoir rectangulaire entouré d’une dizaine de dalles de schiste.

Saint jean est efficace pour les problèmes occulaires. Ici une plante dite « louzaouenn sant Yann » herbe de saint jean était trempée dans l’eau du bassin avant que de s’en frotter les paupières.

CLEDER

 Fontaine saint Ké.

Du centre, descendre la rue Saint-Ké puis tourner à gauche vers Leslaou. Après 100 mètres, prendre à gauche une allée gravillonnée, tout de suite après la dernière maison.

Il faut aller au hameau de Leslaou . La fontaine est entourée d’un chemin d’accès et d’une croix datant du XIV ou du XVe siècle.

Depuis sa restauration en 1989, elle est surmontée d’une statue de saint Ké.

 Ce dernier est le patron de Cléder. Saint Ké est un ermite émigré d’Irlande vers la Bretagne. La fontaine porte son nom car elle est située là où il aurait implanté son ermitage,près du centre-ville actuel.

Il apporte aide et protection aux femmes, les eaux sont bonnes pour les mères.

Curieuse histoire que celle de Ké.  C’est le seul saint, donc un homme, qui aide les femmes. La tradition lui prête une aventure peu agréable.  Il était auparavant patron de la chapelle voisine et  à sa fontaine protecteur des femmes en couches, mais l’oubli des hommes et la suppression de son pardon l’on relégué dans la seule niche de la fontaine où il n’est plus maintenant que le patron des cochons. (S.D) 

CARANTEC

Fontaine de l’ile Calot.

Fontaine saint Guénolé.

Elle est sur le chemin Saint-Guénolé (Varquès-Carantec). L’eau jaillit dans le petit édifice aux allures de lavoir. une chapelle de Saint-Guénolé avait existé dans les proches parages.

BODILIS

Fontaine Notre Dame de Pont an Ilis XVIe.

En venant de Brest, au nord de la voie express, en  bas de la zone industrielle dans un bosquet de grands arbres. La fontaine se trouve au  bout de la route en cul de sac, à mi chemin des églises de Bodilis et Landivisiau.

Cette fontaine antique est  typiquement une fontaine léonarde. Appelée aussi fontaine de la Vierge Noire, ainsi dénommée en raison de la couleur presque noire de la kersantite,  dont est faite la  vierge  qui trône dans la niche de la fontaine.

C‘est une statue naïve de la Vierge qui  croise les bras sur sa poitrine, faisant penser à une Vierge de lamentations.

 La fontaine est qualifiée de fontaine marieuse. Naguère encore, les jeunes gens déposaient à la surface de l’eau de la fontaine  une épingle provenant du corsage de leur maîtresse : si elle surnageait, ils y voyaient la preuve que la jeune fille était vierge,  mais encore que l’amour était partagé.

Entre 1914 et 1918 on y venait implorer le retour en bonne santé des soldats.

L’entretien du site, ainsi qu’une plaque votive récente fait penser qu’elle est toujours visitée.

ILE DE BATZ

Fontaine Saint Paul.

 D‘après la légende, Paul Aurélien, moine évangélisateur gallois, débarqua sur l’île en 525 et terrassa le dragon qui y faisait régner la peur. Saint-Paul-Aurélien y établit un monastère qui se trouve, dit-on, à l’emplacement de l’ancienne église du Pénity (aujourd’hui recouverte de sable). Les  traces du passage de saint Paul sont bien présentes ici. Le rocher qui garde l’empreinte de ses genoux, Le trou qu’il y fit avec son bâton, la tombe du Dragon ou serpent au trou du même nom.

On oublie souvent la fontaine de saint Paul.

Si je n’avais pas croisé le chemin de Madame Troadec, je ne saurais même pas qu’elle existe. Nous y sommes allées à marée basse. Notre accompagnatrice armée d’un outil nous permettant de la dégager du goémon, nous a montré le chemin. Nous voilà sur la plage de Pors Retter. Il faut s’aventurer sur l’estran, loin vers la mer. Tous les rochers sont couverts du goémon qui n’est plus ramassé aujourd’hui. Comment la trouver ? Elle se cache sous l’un d’eux, mais lequel. ? Il serait reconnaissable à une croix qui y figure. Mais sous le goémon, pas facile. Après quelques recherches nous l’avons trouvé. La croix gravée est une marque distinctive permettant justement de localiser la fontaine. Ce serait en fait un résurgence d’eau douce, alternativement couverte et découverte par la mer.

Les Baztiens ne passaient jamais ici sans se mettre sous la protection de Saint Paul et s’aspergeaient de cette eau très douce, la buvaient même.