Ces Saints Quimpérois. 1 avril
QUIMPER
Fontaine Saint-Tugdual
Au quartier de Locmaria de Quimper, dans le périmètre de la chapelle de Locmaria.
C’était le point d’eau usuel de la communauté religieuse des lieux.
Fontaine Saint Laurent
Elle est à proximité de la chapelle. Dans l’espace vert derrière l’hôpital.
Fontaine Saint Corentin
Elle est à côté de la chapelle saint Julien. Une statue de saint Corentin décorait la fontaine.
« Un ivrogne de la rue Neuve ayant brisé cette statue, Dieu vengea saint Corentin en frappant de la peste la maison du coupable, d’où la contagion gagna les quartiers de la ville ».
Sur un vœu fait à saint Corentin le fléau cessa au lieu même où il avait commencé (1643) (LE MEN, p. 354-355).
Fontaine saint Pierre
A Kerfeufeuteun
Fontaine avec bassin de granit et lavoir.Elle était jadis ornée de la statue du saint patron, disparue, mais dont on voit encore la console et la niche.
Fontaine du Diable
Pour trouver cette fontaine, il faut quitter la route septentrionale de Quimper à Penhars, après avoir dépassé les bâtiments de l’ancien Grand Séminaire, quelques mètres après l’angle droit que fait le mur d’enceinte. On prend un sentier qui conduit en deux minutes à la fontaine, tapie au fond d’un repli de terrain. C’est un édicule en maçonnerie, couvert d’une voûte cimentée. L’eau y est délicieuse et intarissable. Pourquoi ce nom de feunteun an diaoul ? M. Le Guennec posa un jour la question à un vieillard du voisinage qui lui fit le récit suivant :
« Lorsqu’on construisit les bâtiments du Séminaire, l’entrepreneur chargé d’enclore la propriété d’une muraille [Note : Il s'agit en fait de la muraille de clôture des anciens bâtiments du Calvaire] songea qu’il serait aussi expéditif qu’avantageux pour lui de charger le diable de ce travail. Il l’appela donc à la fontaine et le pria de bâtir le mur en question le plus diligemment possible. L’accord fut conclu aux conditions suivantes. La clôture du parc serait terminée dès la nuit prochaine avant que le coq chantât. En récompense, Satan pourrait, à la mort de son client, revendiquer l’âme de celui-ci. Mais si le coq se faisait entendre avant l’achèvement total du mur, son constructeur perdait tout droit au salaire convenu. Le diable, on le sait, va vite en besogne. Il est plein d’adresse et de ressources, et la main-d’œuvre ne lui manque point. Edifié par des ouvriers invisibles, le mur grandissait à vue d’oeil au clair de lune, escaladant d’un côté la montagne de Penhars, et de l’autre courant le long de la route de Pont-l’Abbé, entre la Palue et Ty-Laou. Encore une demi-heure, et l’immense enceinte serait complète. Jusque là, l’entrepreneur avait espéré que le démon n’arriverait pas au bout de sa besogne. » Ce qu’il aura construit, se disait-il, sera toujours autant d’attrapé, et mes maçons feront le reste « . Mais cette prodigieuse rapidité le mit dans les transes. Son âme était-elle donc dévolue sans rémission aux flammes éternelles ? Une unique ressource lui demeurait, celle d’avancer le moment où, selon leurs conventions, la muraille devait être finie. Le pauvre homme courut à Bourlibou, où était son logis, se précipita dans le poulailler, empoigna un superbe coq qui dormait encore sur son perchoir et le plongea brusquement dans une baille d’eau froide. Eveillé en sursaut de la plus désagréable façon, le volatile se débattit, s’ébroua, lançant quelques notes enrouées auxquelles succéda, lorsqu’il eut repris ses esprits, un cocorico encore un peu désorienté, mais suffisant. Là-bas, le démon l’entendit et resta court… Deux ou trois toises de maçonnerie manquaient seules encore au parachèvement de son ouvrage. C’était assez pour qu’il perdit la partie. » Tu triomphes, dit-il avec colère à l’entrepreneur, grâce à ce maudit coq que je voudrais bien tenir tout plumé dans la plus bouillante de mes marmites. Mais ne te réjouis pas trop tôt. En vain essaieras-tu de terminer ce mur, que je suis obligé de laisser incomplet. Il aura toujours une brèche en un endroit quelconque et tu dépenseras ton dernier écu à vouloir le remettre en état « . Et c’est ce qui est arrivé, conclut le vieux gardien. L’entrepreneur se ruina à consolider ce mur neuf qui toujours tombait en quelque endroit, et aujourd’hui encore la parole du diable continue d’être vraie. Voici deux ans, il y a eu un éboulement entre l’usine et Ty-Laou. A peine a-t-il été réparé que la muraille s’est affaissée du côté opposé, vers le chemin de Penhars. Vous avez sans doute remarqué cette brèche, longue d’une douzaine de mètres. On ne l’a pas encore bouchée, car à quoi bon ? Aussitôt, une nouvelle dégringolade de moellons se produirait ailleurs, et ainsi de suite. Le travail du diable, voyez-vous, c’est toujours ainsi. Ça a l’air soigné et bien fait, mais en définitive, ça ne vaut rien du tout ».
Fontaine sainte Claire Penhars
Une croix en kersanton existe au cimetière, souvenir de la Mission de 1886. La fontaine de dévotion se trouve à mi-pente dans la vieille côte qui, par le Nord, mène de Quimper à Penhars (Archives de l’Evêché)