PLOUHINEC
Fontaine saint Dreyer
Ce n’est pas à priori une fontaine sacrée tel qu’on le conçoit. Qu’est venu faire Saint Dreyer ici ? C’est une fontaine utilitaire.
Au hameau du même nom , au croisement des rues de Saint Dreyer et des Alouettes. Fontaine typique de hameau, utilisée pour abreuver les animaux dont on peut encore voir la très belle auge à proximité.
PRIMELIN
Fontaine Saint Primel
Ce n’est pas une fontaine sacrée à priori, mais elle porte le nom du saint local. Allez savoir pourquoi ?
Elle est située sur le terre-plein du débarcadère du port de Porstarz. C’est une petite fontaine rustique encastrée dans le talus Est du terre-plein. Il est vraisemblable qu’elle servait à l’alimentation en eau des voiliers attendant le passage du Raz de Sein.
PRIMELIN
La fontaine de Saint Tohou
Elle est située dans une propriété privée au nord-est du village de Kerhas Bis, au village de Kerfeunteun. Elle a été érigée en 1672 par le recteur de Primelin Jean Perennes avec l’argent du Fabrique : Jean le Bis.
Cette fontaine sacrée guérisseuse dépendait de la chapelle saint Tohou qui a disparu et a été remplacée par la chapelle Saint Théodore. Elle comporte une niche pour mettre la statue du saint qui serait hébergée dans une maison voisine.
PLOGOFF
Fontaine Saint Collodan
Il est connu sous différents noms : Ké, Colledoc, Quay, Colodoc.
Il serait venu du Pays de Galles sur un bateau en pierre. Il débarqua dans l’anse de Kertugal sur la commune de Saint Quay Portrieux. Battu à son arrivée par les habitants qui le prirent pour démon. Il ne du sa vie qu’au jaillissement d’une source miraculeuse qui lui permit de se soigner.
L’actuelle fontaine de Saint Quay se situe sur l’emplacement de cette source.
Photo non disponible.
GOULIEN
Fontaine sainte Azenor
A part la matière légendaire, la seule source vraiment intéressante provient d’un ouvrage anonyme du 18e siècle écrit en breton, ‘An exercicou spirituel’. On y trouve dans une édition de 1767 le passage suivant : «Ar pes a so sur eo evez-hu eo ebars e Parres Goulien entre ar vourc’h ha chapel Lannourec, ar rest eus a ur vouster ruinet, gant ur feunteun, pe-re a bep amser betah en a c’helveur eus couvent santes Azénor, feunteun santes Azénor…».
« Ce qui est sûr, on voit là, dans la paroisse de Goulien, entre le bourg et la chapelle de Lannourec, les restes d’un moutier ruiné, avec une fontaine, que l’on nomme là bas de tout temps jusqu’à maintenant, le couvent de sainte Azénor, la fontaine de sainte Azénor»
PLOUHINEC
Fontaine de Prat Aven .
Elle est au hameau de Kéréval à proximité du circuit de randonnée du Goyen. (approximativement en contrebas du village de Kereval).
Selon les informations reçues d’habitants de Keredan et de Kéréval, la fontaine de Prat Aven attirait les foules jusque dans les années 1950. Des « ex-votos » et des statues de la Vierge (venant de Lourdes) ont été trouvées dans la boue du bassin de la fontaine lors du curage. Après nettoyage, elles ont été remises en place. Il existe deux autres sources à côté de cette fontaine. Ces trois sources seraient le symbole celtique des trois aspects de la Mère Primordiale repris par la chrétienté sous l’appellation des Trois Marie.
Pour autant ce n’est pas une fontaine sacrée. Elle n’en possède pas moins des pouvoirs thérapeutiques : selon les témoignages des anciens, son eau atténue les douleurs musculaires et soulage les souffrances des rhumatisants.
PRIMELIN
Fontaine Saint Chrysanthe 3e quart XIXe.
Elle est située au nord du bourg.
C‘est une fontaine intérieure. Ar Feunteun Goz, la vieille fontaine, est située à l’entrée de la chapelle Saint-Chrysanthe. C’est la fontaine située à l’intérieur d’où jaillit une source. En fait, la chapelle a été construite en 1856 pour protéger la fontaine comme le précise un courrier de Monsieur Guéguen, recteur de Primelin à Monseigneur l’Evêque de Quimper et de Léon le 16 juillet 1856.
La fontaine possède une voûte et un pignon. La statue en bois du Saint est présente.
Saint Chrysanthe est un martyr romain invoqué pour la guérison des rhumatismes.
Chrysante fils de Polonius, sénateur romain d’Alexandrie, vint à Rome pour ses études, il fut reçu par l’empereur Numerius qui lui offrit un siège au Sénat. Converti par le prêtre Carbophore, il se mit à prêcher, au grand scandale de ses parents qui le firent mettre au cachot puis entre les mains de cinq belles jeunes filles qui tentèrent de le séduire. Il pria Dieu de les endormir ce qu’elles firent dès qu’elles entraient dans sa chambre.
Devant cet échec, son père l’adressa à la prêtresse Daria pour le détourner de la foi chrétienne, mais ce fut lui qui la convertit. Ils contractèrent un mariage blanc et se mirent à prêcher, poussant les convertis à la chasteté ce qui ne convenait pas aux époux et épouses non convertis qui déclenchèrent une émeute.
Le prêteur Celerius ordonna leur arrestation, les mit entre les mains du tribun Claude qui les soumit à d’atroces tortures et tenta de les faire sacrifier à Jupiter. Mais ce fut Claude, sa famille et ses soldats qui se convertirent et furent martyrisés sur ordre de Numérius.
Chrysante fut incarcérée à la prison Mammertine, soumis à de nouveaux supplices et enfin jeté avec Daria dans une carrière et recouverts de pierre et de terre.
PRIMELIN
Fontaine Saint Tugen.
Un chemin y descend, en contrebas de la chapelle à 50 m.
La fontaine possède un toit en bâtière avec en haut du pignon une tête sculptée, une voûte profonde sur ouverture en anse de panier moulurée,un socle, une statue, un bassin. Le devant du sol est dallé, la clôture en granit. A l’extérieur présence d’une auge ronde. La statue de Saint Tugen est présente.
Toute personne mordue par un chien enragé doit courir immédiatement vers la fontaine qu’elle contournera trois fois et regardera au fond de l’eau. Si l’image est humaine Il n’y a rien à craindre.
Saint Tugen y est invoqué pour les rages de dents. Il suffit de manger un pain bénit le jour du pardon pour guérir les maux de dents. Par extension l’eau guérit aussi de la folie et des maladies nerveuses.
Breton d’origine, Tugen aurait succédé à saint Jaoua en qualité de recteur de Brasparts avant d’être choisi comme abbé de monastère de Daoulas. N’ayant pu empêcher sa sœur dont il avait la garde (il la gardait sans cesse à ses côtés ou l’enfermait à clé) de rencontrer un jeune homme, il s’indigna contre les femmes, proclamant qu’il valait mieux « commander une bande de chiens enragés que garder une seule femme ».
