PENMARC’H
Fontaine de la Madeleine
Il faut prendre la rue de Saint Stévan. Elle est appelée aussi fontaine de Saint Puster et se trouve au lieu dit Lestrigou, la chapelle est indiquée. La fontaine se trouve derrière la chapelle qui était autrefois dédiée à Saint Etienne.
Près du hameau de Lescors à Penmarc’h, l’emplacement de la chapelle correspond à un ancien culte celte, organisé autour de la Pointe de la Torche et dont attestaient jadis des alignements de menhirs proches. Puis le lieu abrite dès le XIIIe siècle une léproserie : les lépreux ou « ladres » ou « cagots » mis au ban de la société y vivaient à l’écart, mais disposaient d’une chapelle dédiée à saint Étienne. Ici, à Penmarc’h, l’autel avait été construit au dessus d’une source, dont les eaux traversaient l’église d’est en ouest avant d’atteindre la fontaine de Feunteun Sant Pustoc’h et celle de Sant Stefen: c’est ainsi que cette eau acquérait des vertus curatrices envers les maladies de la peau. » Puster, « pustule », et il s’agit de l’un de ces noms et l’un de ces saints forgés de toute pièce par une effet de langue pour répondre aux besoins du culte : on avait besoin d’un saint guérisseur de pustule, eh bien voilà Sant Pustoc’h ! (Mireille Andro). Cette fontaine porte aussi le nom de Feunteun Intron Varia an Delivrans, ce qui fait penser que les femmes s’y rendaient pour que l’accouchement se passe bien. Cette fontaine semble donc se dédoubler dans ses fonctions, tantôt dédiée à Sant Pustoch contre les maladies (on transmettait au saint la maladie d’un enfant en faisant porter quelques instants à sa statue la chemise du petit malade, et le mal était ainsi « fixé », ou bien on posait la chemise d’un patient et on regardait si elle surnageait, signe de guérison), et tantôt réservée aux parturientes. (Mireille Andro). Au XVIe siècle, la petite chapelle est agrandie et dédiée (à la suite d’un voeux ) à sainte Marie-Madeleine. Celle-ci est la patronne des lépreux car celle est, selon l’évangile de Jean, la sœur de Lazare.
La pierre supérieure qui formait la pointe n’a pas été remplacée. On a mis à la place une pierre droite. Et sur le muret avant a été posé une partie de sculpture. Deux reposoirs encadrent le profond bassin. L’eau s’écoule dans un bassin beaucoup plus grand ceinturé par un mur.

Il y a deux fontaines de dévotion sur le site.

Derrière la chapelle , on découvre une fontaine datée du début du XIIIème siècle.
Si les fontaines se trouvent dans les abords immédiats de la chapelle, la fontaine originelle de Saint Etienne, est plus difficile à trouver. Il faut suivre un sentier qui est face au centre équestre. La fontaine est au bout du chemin. C’est un monument assez bas et profond. Le toit très incliné possède une petite niche . Des pierres sont dispersées de part et d’autres.
On y priait contre la fièvre et pour avoir de la pluie en période de sécheresse.
Vu l’importance de la flotte de Penmarc’h du XIVe siècle au XVIIe siècle, la production de cordes, alors en chanvre, était nécessairement importante dans la région, ce qu’illustre le lieu-dit Valordi (situé près de la Pointe de la Torche en Plomeur) qui signifie en breton « maladrerie », « léproserie », or les lépreux s’adonnaient traditionnellement à la fabrication des cordages. (…) « La chapelle de la Madeleine, aujourd’hui en Penmarc’h, située à proximité, leur est manifestement destinée. En effet les toponymes « La Madeleine » sont synonymes des noms de lieux « La Maladrerie » et sainte Madeleine est la patronne des cordiers ». La disposition des différents bassins et de la rigole de trop-plein de la fontaine de la Madeleine indique qu’il s’agissait d’une fontaine de rinçage de torons à cordes[(wikipedia).