Du profane au sacré. 21 février
TREOGAT
Fontaine de Saint Boscat.
Elle est au sud de la chapelle du même nom. Elle possède une vasque circulaire.
Fontaine saint Velen autrefois Sant Velar.
Ce saint guérissait la jaunisse (ar velen en breton) et la typhoïde. Les eaux de cette fontaine sont également ferrugineuses.
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Couléou qui est-tu ? 21 février
TREMEOC
Fontaine Saint Couléou.
Au bourg, il faut prendre la direction du Béron. Après avoir passé le Béron La fontaine est indiquée. Elle est située en bas du chemin sur la droite. Une eau limpide sort d’une cavité rocheuse. Elle est retenue par un mur de pierre. est-ce un fontaine de dévotion ? De St Couléou on ne sait rien, mais la construction est très ancienne.
La chapelle se trouvait dans un champ appelé Park-ar-Zant, le pré du saint, en contrebas duquel était la fontaine sacrée. La source coule toujours dans une cavité au flanc d’une petite falaise. Un double bassin y a été aménagé pour lui garder son aspect de fontaine.
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La coqueluche de St Fiacre. 21 février
TREFFIAGAT
Fontaine saint Fiacre XVe
La fontaine est située contre le chevet plat de la chapelle côté sud, côté est, ce qui est assez rare. Elle témoigne de la christianisation d’un site religieux païen. On y pratiquait un rite lié au soleil. Quelques marches descendent vers la fontaine. Elle es adossée à un pignon.La niche est en plein cintre et possède un bassin profond.Des murets latéraux forment une petite enceinte.
La fontaine est fréquentée pour la guérison de la coqueluche, pour laquelle est invoqué Saint Fiacre.
Cette fontaine possède aussi une singularité ponctuelle. Pour faire venir la pluie, il convient de balayer devant la fontaine selon la direction d’où la pluie doit venir et en jetant la poussière dans le sens du vent souhaité.
Derrière les galets. 21 février
TREGUENNEC
Fontaine saint Alor XIVe
Il faut prendre prendre le sentier pédestre de Trunvel, et après un ancien moulin, la fontaine se trouve dans un petit vallon.
La fontaine est quasiment encastrée et on ne la voit que difficilement. Le toit fortement errodé est surmonté d’une croix. La niche est toute petite. Le bassin est profond.
Les galets de la baie d’Audierne s’étirent en un long cordon d’environ 10 kilomètres à la laisse des plus hautes mers. Ils ferment et isolent ainsi des vallées qui, au lieu de se former en lagunes ou en estuaires, deviennent des étangs. Il arrive cependant que de fortes tempêtes bousculent ce cordon protecteur, provoquant ainsi, comme en 1717, 1965 et 1979, des inondations d’eau de mer préjudiciables à la flore et à la faune des roselières. Avec le temps, la barrière de galets se reforme. Pour éviter que la fontaine de saint Alor ne soit une nouvelle fois envahie par l’eau de mer, comme en 1717, elle a été mise sous édicule et surélevée.
Saint Alor, ou Alour, étant le saint protecteur des chevaux, les paysans venaient de temps en temps y puiser de l’eau pour en garnir les auges. La tradition veut que Notre-Dame de Penhors, à Pouldreuzic, ait en une nuit érigé ce mur de galets, appelé localement Ero Vili, pour éviter que les bateaux ne se laissent attirer vers les étangs.
Histoire d’oeufs. 21 février
TREGUENNEC
Fontaine saint Vio XVIe
Un petit chemin voisin de la chapelle conduit à la fontaine.
C’est une fontaine à pignon triangulaire, avec une niche et des murets latéraux.
En raison de l’homophonie de Vio avec « viou » (oeuf en breton) la chapelle est appelée « chapelle aux oeufs » C’est un monument très bas avec une niche cintrée.
Un ruisseau, partiellement enseveli sous le sable, alimente cette fontaine et le lavoir qui se trouve un peu en aval. La coutume voulait que, le jour du pardon, l’on mène jusqu’ici les enfants qui avaient du retard dans la marche. On les déshabillait alors depuis la ceinture jusqu’aux pieds pour un petit bain forcé. Les fidèles priaient ou psalmodiaient un cantique rituel : « À votre fontaine pleine de miracles de toutes parts viennent les mères pour vous présenter leurs enfantelets […]. » Une autre tradition attribue à cette eau le pouvoir de chasser les fièvres paludéennes. On fait alors porter au malade une chemise absolument blanche que l’on a au préalable trempée dans la fontaine. Si l’on enfreint cette consigne et que la chemise n’a pas la blancheur exigée, la source peut se tarir.
Comme beaucoup de fontaines sacrées, celle-ci est aussi divinatoire. Une dalle percée en son milieu d’un large trou reçoit les pièces de monnaie que l’on jette tout en faisant un vœu. Le rite de épingle y était pratiqué. Si elle s’enfonçait dans l’eau, les jeunes filles se mariaient dans l’année. Si l’épingle coulait, c’était un présage de mort. Une pierre tombale, portant une croix et un cœur, sert de pont pour passer le ruisseau. On implorait aussi Saint Vio lors des sécheresses prolongées.
Chasseur d’insectes. 21 février
SAINT JEAN TROLIMON
Fontaine de Saint Maudez 15e
A 100m de la chapelle sur le chemin qui va vers la mer, en contrebas à gauche. Elle est très basse et enfouie. C’est un petit monument avec un toit incliné et une niche en ogive deux reposoirs encadrent le tout. L’eau s’évacue par un canal vers un bassin plus important.
Nous sommes ici sur le site de la chapelle de Tronoën. La fontaine placée sous différents vocables a toujours été l’objet de dévotions.
La légende de saint Maudez fait de lui un chasseur d’insectes venimeux, donc l’eau de sa fontaine passait pour guérir des piqûres de toutes sortes. De fil en aiguilles on est passé des piqûres aux boursouflures, et des boursouflures aux vers intestinaux, puis aux enflures et aux ballonnements et enfin aux ventres des femmes enceintes.
L‘eau devait être de préférence mélangée à la terre que l’on prélevait au pied de la statue, dans la chapelle.
« La fontaine placée sous le vocable de Notre Dame de Tronoën, luttait contre la stérilité des femmes. Il fallait pour cela boire de son eau car, de par son caractère fécond, l’eau est fécondante. » M.ANDRO
De petits morceaux de porcelaine encore visibles au fond ou autour du bassin indiquent que l’on pratiquait ici la tradition des » bravigou » (jolies petites choses). Les pauvres ou les enfants qui ne pouvaient donner que quelque menue monnaie en offrande les remplaçaient par de petits morceaux de porcelaine.
La fontaine alimente un lavoir en pierres et une mare.
Discrétion assurée. 21 février
SAINT JEAN TROLIMON
Fontaine saint Evy
En amont de l’étang de Saint-Vio, à 200 mètres du village de Kerbascol, la petite chapelle de Saint-Evy se trouve au fond de la vallée.
Elle a été construite sur une source reconnue miraculeuse bien avant l’ère chrétienne. La fontaine, monument très discret est en fait un trou sur le côté sud de la chapelle.
C’est un bassin au fond rocheux. L’eau est censée améliorer le sort des rhumatisants. Mais il faut respecter la coutume. Le malade doit effectuer trois fois le tour du sanctuaire. Ensuite seulement il peut consommer l’eau et s’en jeter sur les membres atteints.
Fontaine isolée. 21 février
POULDREUZIC
Fontaine du Loch
On l’appelle aussi fontaine st Guénolé. Sur la D43, il faut prendre la direction de Landudec au hameau de Lesvily.
La fontaine a été remise en état. Pierre Jakez Hélias raconte dans le Cheval d’Orgueil « que c’est dans l’eau de cette fontaine que les jeunes lutteurs, qui faisaient montre de leur talents au cours des joutes qui se tenaient à l’occasion du pardon de la chapelle du Loc’h, venaient rincer leurs plaies dans l’eau claire. »